1. |
Chez nous
02:59
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Chez nous, on parle fort, on bouge beaucoup les bras
Et même si on a tort, on n'en démord pas.
La passion nous anime, parfois donc on s'engueule
Mais chez nous, on s'estime et l'on n'est jamais seul.
Chez nous, c'est le bordel, c'est la vie contenue
Dans des rires démentiels où l'silence a perdu.
L'humour nous accompagne, dérision du malheur
Qu’on perde ou que l’on gagne, l'important c'est le cœur.
Chez nous, c'est pas l'Pérou, mais c'est pas mal quand même,
Comme on dit, plus y’a d'fous et plus y’a de gens qui t'aiment !
Viens, la porte est ouverte, on t'attend près de nous,
Si ton âme est honnête, on t'aime déjà beaucoup !
Chez nous, on se régale des repas de maman,
On pèse son quintal et l’on vit 120 ans.
On discute de tout, de la vie qui fait mal
Et pour faire son trou, faut d'la puissance vocale.
Chez nous, on se pardonne, tout autant qu'on se fâche,
Quand l'un de nous déconne, personne ne le lâche.
On pleure à chaudes larmes mais l'on reste debout,
On ne rend pas les armes quand on est de chez nous.
Chez nous, c'est pas l'Pérou, mais c'est pas mal quand même,
Comme on dit, plus y’a d'fous et plus y’a de gens qui t'aiment !
Viens, la porte est ouverte, on t'attend près de nous,
Si ton âme est honnête, on t'aime déjà beaucoup !
Tu l’as compris, chez nous, c’est pas mieux, c’est pas pire.
C’est juste que c’est chez nous, c’est là qu’on veut mourir,
Et chez nous, c’est chez toi, on ne ferme pas la porte,
Ici, on est comme ça, on n’a pas peur des autres.
Chez nous, c'est pas l'Pérou, mais c'est pas mal quand même,
Comme on dit, plus y’a d'fous et plus y’a de gens qui t'aiment !
Viens, la porte est ouverte, on t'attend près de nous,
Si ton âme est honnête, on t'aime déjà beaucoup !
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2. |
Le goût du bonheur
04:01
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De souffrance en souffrance, nous en avons connu
Des heures sombres et fichues.
Et d'errance en errance, nous nous sommes perdus,
Pauvres, tristes et battus.
De cercueil en cercueil, c'est la joie qu'on enterre,
C’est la mort qui prospère.
Et c'est de deuil en deuil que l'espoir s'amenuise
Et que les corps s'épuisent.
Mais que viennent enfin irradier dans nos cœurs
Les parfums savoureux et le goût du bonheur.
De mépris en mépris, c'est les autres qu'on condamne,
L’humanité qui fane.
Et d'ennemi en ennemi, c'est soi-même qu'on agresse
Et notre âme qu’on blesse.
De silence en silence, on a baissé les yeux,
On est devenus vieux.
Et dans l'indifférence, sans avoir combattu,
Nous avons tout perdu.
Mais que viennent enfin irradier dans nos cœurs
Les parfums savoureux et le goût du bonheur.
« Ecoutez, écoutez vous tous
Cette clameur qui monte dans nos rangs,
Ce son n’a pas de nom
Comme le bruit du vent dans les feuilles,
Comme celui de la pluie sur le pavé.
Ce son n’a pas de nom mais il est un signal,
Celui de la force du peuple quand il surgit dans son histoire.
Allez, que viennent les jours heureux et le goût du bonheur ! »
Mais d'aurore en aurore, nous avons tant d'envie,
Tant de force de vie.
On sent en nous éclore la fleur de l'espérance,
Un bouquet de croyances.
Pour que viennent enfin irradier dans nos cœurs
Les parfums savoureux et le goût du bonheur.
Pour qu'ils viennent ! Pour qu’ils viennent !
Pour qu’ils viennent ! Pour qu’ils viennent !
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3. |
Cathy
03:29
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Cathy, elle bouge plus trop les pieds,
C'est une personne handicapée.
Elle essaye de se débrouiller
Mais rien n'est vraiment adapté.
C'est pas facile tous les jours,
La vie n'est pas toujours très belle.
Ça devient un sacré parcours
Pour aller sortir la poubelle.
Cathy, c'est seule qu'elle vit sa vie,
Oui, tous ses amis sont partis.
Avaient-ils honte, avaient-ils peur ?
Sont-ils handicapés du cœur ?
Alors Cathy vient au concert,
Elle me dit que j'suis sa lumière.
Oh, moi ça me fend le cœur,
Oh, ça me fend le cœur.
Cathy, elle est comme tout le monde,
Elle aimerait sortir le soir,
Mais la galère c'est chaque seconde
Même pour descendre le trottoir.
Alors elle regarde la télé,
Elle espère un peu s'évader
De cette société cachot
Où l'handicap est un tombeau.
Cathy, elle ne fait pas la gueule,
Elle est joyeuse et pleine de vie,
Elle en a juste marre d'être seule,
Elle voudrait seul'ment un ami.
Alors Cathy vient au spectacle,
Elle me dit que j'suis son miracle.
Oh, et moi ça me fend le cœur,
Oh, ça me fend le cœur.
Et quand Cathy trouve le courage
D’affronter le monde sauvage
Pour venir me voir en concert,
Je sens mon cœur qui se serre.
Tant de sacrifices consentis
Pour m'applaudir quand vient la nuit,
Tant d'obstacles à surmonter
Seul’ment pour m'écouter chanter.
Cathy, tu forces le respect,
Tu me donnes l'envie d'avancer.
J’espère ne pas te décevoir,
Je veux t'donner l'envie d'y croire !
Alors Cathy vient m'applaudir,
Elle me dit qu'je suis son plaisir.
Oh, et moi ça me fend le cœur,
Oh, ça me fend le cœur.
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4. |
Les réfugiés
03:21
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Ils ont traversé le désert,
Ils ont perdu père et mère,
Ils veulent quitter la misère, les réfugiés.
Après avoir quitté leur terre,
Ils ont dû traverser la mer,
Pour fuir enfin cette guerre, les réfugiés.
Ils veulent venir vivre en France,
Ils veulent connaitre la chance
De voir grandir leurs enfants, les réfugiés.
Ils demandent le droit d'asile
Quand leur vie ne tient qu'à un fil,
Ils connaissent trop le goût du sang, les réfugiés.
Réveille-toi, réveille-toi, ce sont des Hommes comme toi et moi.
Ouvre-leur tes bras, ouvre-leur tes bras, ils ont si peur, ils ont si froid.
Ils ont à l'âme tant de courage
Qu’ils viennent mourir sur nos plages,
Nous n'avons pas l’cœur assez grand pour les réfugiés.
Ils ont fourni tell'ment d'efforts
Que bien souvent ils en sont morts,
C’était leur dernier printemps, aux réfugiés.
Réveille-toi, réveille-toi, ce sont des Hommes comme toi et moi.
Ouvre-leur tes bras, ouvre-leur tes bras, ils ont si peur, ils ont si froid.
Si un jour, je pars sur les routes
Pour survivre coûte que coûte,
J’aimerais qu'on me tende la main, moi réfugié.
Reconstruire une vie meilleure
Loin des souffrances et de l'horreur,
Savoir ce qu'est un lendemain, la liberté.
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5. |
Je voudrais voir Alger
03:09
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Prendre le bateau dans l'autre sens
Et comprendre un peu mieux l'histoire
De ma famille, de ma naissance,
De ma mère et de ses pieds noirs.
Et plonger dans la baie d'Alger,
Ressentir ce que fut l'enfance
De mon père, toutes ces années
Avant l'exil et la souffrance.
Je voudrais voir Alger,
Alger la blanche, Alger la belle,
Alger, mes parents, mon passé,
Je voudrais voir Alger,
Alger la belle.
Aller voir Notre-Dame d'Afrique,
Penser à cette histoire unique,
Un homme, une femme et tant de chance,
L'amour malgré les différences.
Et puis écouter la musique
Qu'on joue au cœur de la Casbah
Avec à l'âme tant de joie
Devant ce tableau magnifique.
Je voudrais voir Alger,
Alger la blanche, Alger la belle,
Alger, mes parents, mon passé,
Je voudrais voir Alger,
Alger la belle.
M’interroger sur mes racines,
Bourreau comme à la fois victime,
Comprendre ce paradoxe intime
Que sont pour moi mes origines.
Et prier à la Grande Mosquée,
Qu’importe quoi, qu'importe qui
Mais prier pour la liberté,
Pour qu'Alger illumine ma vie.
Je voudrais voir Alger,
Alger la blanche, Alger la belle,
Alger, mes parents, mon passé,
Je voudrais voir Alger,
Alger la belle.
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6. |
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Dès le début, j’ai eu d’la chance,
Enfant bourgeois dans notre belle France.
J’ai fait des études et du sport
Et j’ai grandi dans le confort.
Je suis né blanc, bien intégré
Et je suis un homme qui plus est.
On n’m’a jamais stigmatisé,
On ne m’a jamais opprimé.
De cette chance qui me sourit,
J’en apprends cette philosophie :
Je serai toujours du côté des plus faibles que moi.
Toi qui es pourtant né en France,
Qui vas au bled pour les vacances,
Qui es rejeté, méprisé,
Insulté par les « bons » Français.
Toi l’étranger, toi l’immigré
Qui viens ici pour travailler,
Qu’on appelle le nègre ou le melon,
Le profiteur d’allocations,
Je te tends les bras, mon ami
Et t’apprends ma philosophie :
Je serai toujours du côté des plus faibles que moi.
Toi, la femme, qui tous les matins
Emmènes à l’école ses gamins
Et vas bosser toute la journée
Pour un salaire minoré.
Toi qui subis tant de violences,
Qu’on assassine dans le silence,
Qu’on viole et qu’on traite de pute,
Pour qui la vie est une lutte.
Je combattrai toute ma vie,
Fidèle à ma philosophie :
Je serai toujours du côté des plus faibles que moi.
Devant tous les antisémites,
Je suis le juif le plus fervent.
Et devant les islamophobes,
J’deviens l’meilleur des musulmans.
En Chine, je deviens Tibétain,
Aux États-Unis, un Indien.
Quelque part Aborigène,
Je suis Kabyle, c’est dans mes gênes.
Je suis l’ouvrier licencié,
Tout comme je suis le réfugié.
Je suis l’homo, le bi, le trans,
Qu’on voudrait réduire au silence.
Je suis les espèces disparues,
Je suis tous les chiens battus.
Je suis l’esclave menottes aux mains,
Je suis un petit orphelin.
Je suis l’employé qu’on harcèle,
Je suis l’mec qui fait les poubelles.
Je suis l’incompris autiste,
Je suis, je l’espère, un artiste.
C’est ma chanson qui vous le dit,
Fidèle à ma philosophie :
Je serai toujours du côté des plus faibles que moi.
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7. |
Mon ami
02:21
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Mon ami, je t'attends, y’a tant de choses à faire
Pour calmer tes tourments, pour dompter ta colère.
Rien qu'une balade nous deux et le vent et la mer,
Le bruit des vagues bleues et la douce lumière.
On rira quoiqu'on fasse, comme on l'a toujours fait
Pour tuer nos angoisses et chasser nos regrets
Et savoir sans mot dire que l'amitié est belle
Et qu'elle rend dures à cuire les épaules les plus frêles.
Mon ami, je t'entends, y’a tant de choses à dire
Pour reprendre de l'élan, pour cesser de souffrir.
Rien qu'une bière en terrasse, nos regards qui se croisent,
Le café dans nos tasses, le soleil qui nous toise.
On fera d'la musique, comme on l’a toujours fait,
L'accordéon chromatique pour un monde qui renaît
Et chanter des chansons par plaisir de chanter,
Nos voix à l'unisson d'un moment partagé.
Mon ami, je t'embrasse, y’a tant d'choses à aimer,
Nos jolis face à face, tant de choses à donner
Et prendre sous son aile un plus faible que soi,
Lui donner l'essentiel, lui redonner la foi.
Et l'aider à son tour, comme nous nous entraidons,
Lui dire que pour toujours, près de lui nous serons.
Se faire un peu rêveur, des Hommes enfin amis
Et que cessent la peur, la haine et la folie.
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8. |
L'exil
03:31
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Il m’a fallu quinze ans d’exil
Pour reprendre enfin le fil,
Pour comprendre tous mes combats
Et pour m’aimer comme il se doit.
Quinze ans par monts, quinze ans par vaux
Loin des miens, loin du troupeau
Pour savoir que c’est comme ça,
C'est avec vous que je suis moi.
Attendez, attendez-moi,
Je suis revenu, me voilà !
Je ne veux plus repartir,
C’était trop bon de revenir.
Quinze ans à chercher en silence
Des réponses à mes souffrances,
Pour saisir en revenant
Que je ne suis plus un enfant.
J'ai bien grandi en quinze années,
J’en ai fini de voyager.
Tout ceci n'était qu'une fuite,
Je veux maint'nant écrire la suite.
Attendez, attendez-moi,
Je suis revenu, me voilà !
Je ne veux plus repartir
C’était trop bon de revenir.
Quinze ans plus tard, est-ce trop tard ?
Voulez-vous encore me revoir ?
Je suis parti pour revenir,
Je reviens pour ne plus partir !
Attendez, attendez-moi,
Je suis revenu, me voilà !
Je ne veux plus repartir
C’était trop bon de revenir.
Attendez-moi,
Je suis revenu, me voilà !
Je ne veux plus repartir
C’était trop bon de revenir.
Attendez-moi !
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9. |
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Moi qui rêvais de l’Olympia
Et d’une carrière tonitruante,
Je ne sais plus pourquoi je chante,
Sur scène, je ne suis plus chez moi.
Si vous saviez comme j’ai mal
De ce public qui m’ignore,
Cette symbolique mise à mort
Qui me rend tristement banal.
À chaque année passée,
Je vois la vérité
Toujours d’un peu plus près :
Je n’aurai jamais de succès.
J’ai toujours cru au fond de moi
Que j’avais quelque chose de spécial
Qui me ferait remplir les salles
Par des gens amoureux d’ma voix.
Si vous pouviez voir ma tristesse
Les soirs de salle à moitié vide,
À quel point j’en ai mal au bide,
Vous comprendriez ma détresse.
À chaque année passée,
Je vois la vérité
Toujours d’un peu plus près :
Je n’aurai jamais de succès.
Il est venu le temps, je pense,
De ne plus m’accrocher au rêve
De voir le public qui se lève
Quand une de mes chansons commence.
Elle est passée, la chance infime
De voir la foule scander mon nom,
Pleurer de joie sous l’ovation
D’une salle qui me tient en estime.
À chaque année passée,
Je vois la vérité
Toujours d’un peu plus près :
Je n’aurai jamais de succès.
C’est p’t-être injuste, peut-être pas,
Toujours est-il que c’est ainsi.
J’y ai tant cru, mais c’est fini,
Je n’donnerai plus d’la voix !
Je vivrai dans l’anonymat,
Je n’aurai pas de soirée folle,
Je ne serai pas une idole
De celles qui font les Olympia.
À chaque année passée,
Je vois la vérité
Toujours d’un peu plus près :
Je n’aurai jamais de succès !
|
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10. |
Pour la thune
03:11
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Pour la thune, être prêt à tout,
À devenir le plus fort,
Écraser tous ceux d'en-dessous
Quitte à faire des millions de morts.
Voir la vie comme une course
Où les faibles ne sont qu'un poids,
Juger à la taille de la bourse
Et vaniteux comme il se doit.
Le pouvoir comme idéal
Même si l'on se transforme en chien
Et aux petites gens parler mal,
Les considérer comme des freins.
Juger les gens aux apparences,
Aux chiffres sur leur compte en banque,
Penser qu'la vie, c'est d'la finance
Et qu’le chômage, c'est la planque.
Attraper les femmes par la chatte,
Les considérer comme un dû,
Se comporter en phallocrate,
Ne penser qu'à son propre cul.
Jouir aux dépens des autres
Et faire l'amour à son égo,
Ne reconnaitre aucun apôtre
Dans l'église des mégalos.
Fermer les usines d'un coup
Pour faire gonfler les bénéfices,
Laisser des familles sans le sou
Et s'étonner qu'on vous honnisse.
Montrer sa gueule à la télé
Pour dire la main sur le cœur
Que vous aimez vos ouvriers
Alors qu’ces gens vous font horreur.
Planquer ses comptes aux Bahamas
Pour ne plus payer d’impôts
Et trouver ça dégueulasse
Qu’il y’ait des minimas sociaux.
Se croire au-dessus des lois,
Aussi puissant qu’un petit roi,
Avoir une armée d’avocats
Pour s’en sortir à chaque fois,
À chaque fois !
Et puis faire de la politique,
N’avoir plus que ça pour bander,
Sourire aux gens, rester cynique,
Voter de belles lois d’enculés.
Crever comme un pauv’ connard
Dans le lit d’une clinique privée
Et se rendre compte bien trop tard
Qu’y’a plus personne à son chevet,
À son chevet ! À son chevet !
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11. |
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D’aussi loin que je me souvienne, on a toujours aimé chanter,
Parler d’amour et de belles filles, le vin subtil à nos palais.
On chantait la bohème avant même de l’avoir vécue,
L’appel du large et des marins, ah ça on l’a toujours voulu.
Et quand les soirs aux vents légers, sur une scène ou sur l’bitume,
On crie, on pleure et on s’embrasse, c’est de tous ces parfums qu’on hume.
D’aussi loin que je me souvienne, on a toujours aimé danser,
Enlacés l’un à l’autre, dans l’ivresse d’une folle soirée.
Tes yeux de braise qui me dévorent, c’est la vie qui se consume,
La mort aux trousses, le temps qui passe, ce sont les étoiles qui s’allument.
Alors quand chante la derbouka, on oublie un instant nos peines, nos peines,
Et c’est toi qui pour une minute, deviens de tous notre reine.
La fête et la musique, c’est notre liberté,
La route et la scène, notre façon d’exister.
Bohémiens, saltimbanques, musiciens ou chanteurs,
Peu importe le terme, tant que vient le bonheur.
D'aussi loin que je me souvienne, on a toujours aimé la vie,
Même si parfois et c'est cruel, elle nous a volé nos amis.
Et si on chante et si on danse, on le fait aussi pour eux,
Eux qui d'là-haut doivent bien s'marrer de nous voir être si peu sérieux.
Et quand nos chansons montent aux cieux, ils les reprennent tous en chœur, tous en chœur,
Et moi j'les chant’rai au bon Dieu, dès lors que s’ra venue mon heure.
La fête et la musique, c’est notre liberté,
La route et la scène, notre façon d’exister.
Bohémiens, saltimbanques, musiciens ou chanteurs,
Peu importe le terme, tant que vient le bonheur.
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12. |
Sur les marches (Live)
03:57
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Assis sur les marches de cette église
Je regarde les gens qui m'entourent
Monde de la nuit pour une nuit grise
Où se côtoient les sans-amour
Y'a un junkie avec son chien
Qui se fixe pour se faire du bien
Qui pleure quand on chante du Renaud
Qui pleure de n'pas connaître Pierrot
Refrain:
Et moi j'suis seul comme un pauv'con
Seul avec mon accordéon
J'me demande comment j'vais finir
Si j'vais grandir si j'vais vieillir
Si j'aurai un jour des enfants
S'ils auront un jour une maman
Assis sur les marches de cette place
Les gens n'ont même plus de face
Monde de la nuit pour une nuit d'glace
Je regarde la vie qui passe
Y'a un mendiant qui s'y endort
L'alcool l'aidant dans son effort
Ses yeux semblent attendre la mort
Qui soulagerait son triste sort
Et sur les marches du monument
Y'a un ancien d'mai 68
Qui n'est pas bien sorti d'son trip
Qui jure contre le gouvernement
Et y a aussi c'vieux musicien
A moitié fou à moitié saoul
Qui chante sa femme qui est bien loin
Lui qui était pas fidèle du tout
Et j'me demande seul dans mon coin
Si j'deviendrai quelqu'un de bien
En restant libre et insoumis
En continuant d'aimer la vie
Ou si j'rentrerai dans le rang
Par peur de finir comme ces hommes
Qui pour rester libres et vivants
N'ont fini par n'être plus personne.
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13. |
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À un gramme du bonheur dans les bars de la ville
Y'a des hommes qui parlent fort avec des voix viriles
Ils racontent des histoires sur les femmes et la vie
Où le sexe en patron est le premier servi
Leurs mains sur le comptoir agitent les bouteilles
Composant un ballet de mille et une merveilles
Où les éclats de rires côtoient les engueulades
Où les rots gras et forts sont de bons camarades
À deux grammes du bonheur dans les bars de la ville
Y'a des hommes qui crient fort avec des airs tranquilles
Ils sont beaux, ils sont fous, ils sont pleins de tendresse
Pour les filles d'à coté dont ils matent les fesses
Ils titubent à moitié pour ces beautés d'un soir
Qu'ils draguent avec talent, dans les yeux, plein d'espoir
Alors ils se lèvent et chahutent le piano
Qui entraîne la salle à danser un tango
À trois grammes du bonheur dans les bars de la ville
Y'a des hommes qui chantent fort avec des voix meurtries
Leur gueule en étendard, crachant leur désespoir
Pour une blonde amourette aux parfums dérisoires
Alors ils en ouvrent une à la santé de l'autre
Buvant le verre bien haut à cette fieffée salope
Qui est partie loin d'ici, fatiguée qu'elle était,
De voir son homme se saouler pour lui dire qu'il l'aimait
Alors ils chantent fort, à tous les hommes blessés
Aux amours déchaînées et aux bouteilles vidées
À ceux qui ont pleuré pour ces femmes terribles
De celles qui sont trop belles que ça en est pénible
Alors ils chantent très fort jusqu'à en perdre haleine
Se cassant le coeur devant toutes ces peines
Aux putains que l'on baise un jour de grand chagrin
Puis qu'on vomit après, dès que vient le matin
Puis à quatre grammes du bonheur dans les bras de la ville
Y'a des hommes qui pleurent de leurs sanglots fragiles
Ils pleurent d'avoir trop bu, ils pleurent d'avoir perdu
Le peu qui leur restait, le peu de leur vertu
Et ils jurent que demain en bons hommes avisés
Et ayant retrouvé toute leur dignité
Ils laisseront les bouteilles aux autres malheureux
Sachant bien qu'au fond d'eux ils n'quitteront pas des yeux
Ces diablesses de cristal aux atours de passion
Qui font que tous les soirs ils perdent la raison
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Une Touche D'Optimisme Montpellier, France
Formé en 2004 par Evan Braci et Clément Guy. Groupe de 6 membres : chanteur & accordéoniste, pianiste, guitariste, bassiste,
batteur, clarinettiste.
5 albums.
Tournée dans toute la France et les pays limitrophes
Depuis sa création, Une Touche D’Optimisme c’est + de 800 concerts, + de 20 000 albums vendus, + de 20 000 abonnés sur les réseaux sociaux et + de 2 millions de vues sur YouTube.
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